Evernote: Application en pleine expansion.

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L’application de travail collaboratif EVERNOTE se développe.

Déjà forte de ses 100 millions d’utilisateurs cette société prépare son entrée en bourse, pour poursuivre le développement de solutions de stockage, d’organisation et de partage de données.

Tout comme Acheter-louer.ch, EVERNOTE poursuit son perpétuel perfectionnement au service de ses utilisateurs.

Le secret, ne jamais se reposer sur ses lauriers…

En savoir plus avec l’entretien de Phil Libin, fondateur d’EVERNOTE :

Phil Libin: «Evernote peut faire bien mieux que Google et Microsoft»

Phil Libin, fondateur et directeur d’Evernote . La société gagne de l’argent avec ses abonnés payants, mais vend aussi des habits et des accessoires.

phil libin

Phil Libin, directeur et fondateur d’Evernote

Phil Libin, directeur et fondateur d’Evernote, fort de 100 millions d’utilisateurs, était mardi à Zurich. L’entreprise californienne prépare son entrée en bourse

C’est l’une des stars de la Silicon Valley. Phil Libin, directeur de la société Evernote, basée à Redwood City, en Californie, était mardi à Zurich, où se trouve son siège européen. L’occasion de rencontrer ce fondateur de plusieurs start-up dans la Silicon Valley, dont Evernote, en 2007. Le service de travail collaboratif, qui permet de prendre des notes, de scanner des documents manuscrits et de discuter sur PC et smartphone, compte 100 millions d’uti­lisateurs. Evernote emploie 400 personnes, dont vingt à Zurich.

Le Temps: La nuit dernière, plusieurs sites spécialisés américains annonçaient que vous cherchiez un successeur. Qu’en est-il?

Phil Libin: C’est vrai, nous cherchons un directeur qui soit… meilleur que moi. Notre société a évolué et grandi, je veux me consacrer avant tout au développement de nouveaux produits. Nous cherchons la perle rare, mais sans être pressés.

– Evernote a levé plus de 300 millions de dollars et est évalué à 1 milliard de dollars. Prévoyez-vous une entrée en bourse?

– Oui, mais nous devons d’abord passer du statut de start-up, totalement concentrée sur le produit, à celui d’entreprise capable de prévoir avec précision ses revenus pour les trimestres suivants. D’où ce besoin de modifier en partie l’équipe dirigeante. Je parle d’un horizon d’environ deux ans et nous devrions gagner de l’argent à ce moment-là.

– Parmi vos 100 millions d’utilisateurs, seuls 5% ont souscrit un abonnement payant. Cela vous inquiète-t-il?

– Nous avons un modèle commercial qui n’est pas à la mode: nous n’affichons aucune publicité, nous ne vendons pas vos données à d’autres et vivons des abonnements. Nous voulons aider les utilisateurs à être plus productifs, et qu’ils nous rémunèrent s’ils veulent des services additionnels. Nous sommes satisfaits de ce modèle, car plus une personne utilise Evernote, plus elle aura de chances de passer à un modèle payant. Il y a deux mois, nous avons modifié notre modèle commercial, ce qui a eu un impact important sur nos affaires.

– Qu’avez-vous modifié?

– Nous avons introduit un abonnement payant moitié moins cher que l’offre premium et adapté nos tarifs pour chaque pays, avec des abonnements moins chers dans des pays en voie de développement, par exemple. Nous ne l’avions pas fait durant des années, il a été intéressant de voir comment de petites retouches créent un impact important.

– Expliquer ce que permet de faire Evernote n’est pas si facile. Espérez-vous que vos utilisateurs «évangélisent» leurs amis?

– Je pense que nous avons la communauté d’«évangélistes» la plus forte comparé aux autres plateformes de travail collaboratif. Notre priorité, c’est de créer un service encore plus simple à utiliser et à présenter, pour que les utilisateurs convainquent leurs amis et leurs collègues d’adopter Evernote. La plupart du temps, c’est l’entreprise dans laquelle vous travaillez qui vous fournit les logiciels. Pour Evernote, c’est souvent l’internaute qui nous choisit à titre privé et qui en parle ensuite dans sa société. Deux tiers des clients d’Evernote l’utilisent au travail.

– Apple vient de présenter une nouvelle version de son application Notes pour iPhone, qui propose désormais certaines de vos fonctionnalités. Que pensez-vous de ce concurrent?

– Lorsque nous avons démarré en 2007, des investisseurs nous demandaient qui étaient nos concurrents. Je leur répondais «toutes les applications qui permettent de prendre des notes. Nous devons simplement être meilleurs qu’elles.» Et cela n’a pas changé. Ce n’est pas parce qu’il y a, sur iPhone, une application pour la bourse ou la météo que certains utilisateurs n’installent pas Bloomberg ou un service météo plus complet. Je pense que ces services basiques sont un tremplin pour nous, et que cela nous pousse à devoir sans cesse être meilleurs.

– Estimez-vous avoir une chance de survivre parmi les géants d’Internet?

– Evernote peut faire bien mieux que Google, Microsoft ou Apple. Si nous voulons changer les habitudes des internautes, nous devons leur proposer quelque chose d’innovant. Et cela marche, regardez Uber qui a bousculé les taxis traditionnels, pourtant si ancrés dans nos habitudes. Regardez aussi votre page Word sur laquelle vous travaillez: 80% de ce que vous avez à l’écran est inutile, le logiciel a peu évolué en vingt ans et est toujours conçu autour de l’impression du document. Or vous n’imprimez presque plus rien.

– Mais encore vous faut-il le faire savoir en investissant dans le marketing.

– Oui. Au début, votre produit est le marketing. Ensuite, il faut passer à une autre échelle, avec des «évangélistes», et en nous adressant directement aux entreprises. Evernote est ma troisième start-up. Au début, le groupe des premiers utilisateurs se comptait par dizaines de milliers. Maintenant, tout va si vite que même si vous avez une centaine de millions d’utilisateurs, comme Evernote, vous êtes encore une start-up au début de ses activités.

– Craignez-vous l’apparition rapide de concurrents issus de la Silicon Valley?

– C’est bien sûr possible. Mais je suis confiant. L’erreur que font souvent des investisseurs et des entrepreneurs, c’est qu’ils voient une société avoir du succès, atteindre le milliard de dollars de capitalisation et ils tentent de répliquer ce modèle. Or ces sociétés sont encore assez agiles et rapides pour répondre à de nouveaux concurrents. Je conseillerais plutôt à des entrepreneurs soit de concurrencer des start-up qui débutent à peine, soit de tenter de régler des problèmes qu’ont laissés de côté Google, Apple ou Microsoft.

– Vous prédisez la fin, ou presque, de l’e-mail d’ici à cinq ans. Pourquoi?

– Oui, nous ne recevrons d’ici là plus que 20% des messages actuels. Tout le monde souffre de l’avalanche d’e-mails et personne n’a trouvé de solution. C’est d’ailleurs un problème majeur qui pourrait être réglé via des solutions émanant de start-up – et Evernote, avec des outils collaboratifs, peut y contribuer. Je pense que le pic d’e-mails a été atteint en 2014 et qu’une légère baisse a désormais lieu.

– Evernote a été l’un des premiers à lancer une application pour l’Apple Watch. Vous en portez une, pour quel usage?

– J’ai testé toutes les smartwatches, et c’est vraiment la meilleure. Je la porte en permanence, elle me permet de moins consulter mon iPhone et c’est ainsi la première fois depuis longtemps qu’un objet technologique nous rend plus humains. Je sais ainsi, selon le type de vibration, l’événement que m’annonce la montre, sans même la regarder. Et je dicte mes notes directement sur mon Apple Watch.

Source: http://www.letemps.ch/Page/Uuid/621074b2-1448-11e5-96f4-d5eb39d18cde/Phil_Libin_Evernote_peut_faire_bien_mieux_que_Google_et_Microsoft?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=finance-20150617

 

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